Appel à la création du mouvement Nous Maliens
Tout est lié, la corruption, le népotisme, les pots de vin,
les excès pour les amis et les familles, tous des conséquences
inéluctables pour une société dont les responsables et ensuite les
membres n’honorent plus leurs lois, règlements, coutumes et
usages. Une telle communauté voit tous ses plans s’étirer en
longueur, l’éducation, la culture reculer, l’injustice devenir
la norme et les inégalités se creuser.
Notre pays, le Mali éternel, traverse
une période particulièrement difficile et donne l’impression de
progresser trop lentement. Notre prise de conscience et notre réel
rassemblement autour du Mali de nos rêves, en respectant ses textes(
règles et coutumes de la société, lois et règlements de la
république), permettront aux maliens de demain, préparés à
comprendre le monde dans lequel ils vivent, d’être fiers de leur
pays et d’y vivre heureux en paix et en sécurité.
.Où en sommes nous ?
Notre pays, depuis l’indépendance, a
sans doute réalisé beaucoup de progrès, mais ils sont loin de nos
espérances et des objectifs visés dans presque tous les domaines.
-
les institutions de la république sont on ne peut plus faibles et fonctionnent cahin-caha;
-
le système éducatif qui faisait la fierté du malien est devenu une usine de formation de chômeurs, le minimum éducatif n’est pas assuré dans la plupart de nos écoles;
-
les services de la santé sont gangrenés par le mercantilisme et plus grave les règles de l’hygiène sont foulées au pied dans les hôpitaux, centres de santé et cliniques.
-
l’agriculture, dont le mauvais développement est inexcusable compte tenu de la quantité des terres cultivables disponibles, du potentiel d’élevage et de tous les slogans des puissants du moment, n’arrive toujours pas à nourrir les maliens.
-
Le pays est divisé et ne dispose même pas de service capable d’assurer la sécurité minimale sur tout le territoire.
-
La corruption n’épargne aucun secteur de la vie sociale, économique et politique. Ceux qui sont censé ia combattre sont souvent les plus corrompus et ne se gênent pas pour le faire savoir.
La peur de la pauvreté, le désir d’être
visible parmi les puissants, le mauvais exemple de certains cadres,
les interdépendances des membres et alliés des familles, les
conséquences de la colonisation et l’irresponsabilité de ceux
chargés de notre destinée ont fini par mettre au monde un malien
nouveau, dont la première préoccupation est de s’enrichir au
plus vite et à tout prix.
Le nouveau cadre malien, jeune ou vieux,
masculin ou féminin ne respecte qu’une seule contrainte dans
toutes ses activités : s’enrichir au plus vite. Les règles
coutumières de vie dans nos communautés ne sont pas respectées,
les lois et règlements ne sont pris en compte que si l’on en tire
profit.
Nous en sommes arrivés là, parce que les
cadres maliens majoritairement ne respectent plus les textes( les
règles et coutumes de sa société, les lois et règlements de la
république). Certains sont même fiers de montrer ostensiblement
leur mépris des textes. Notre société évolue progressivement vers
une société ou personne ne respecte les textes c’est à dire vers
une société pire qu’une société sans loi , sans norme. On
peut alors se demander
.Où pourrions nous aller ?
L’ensemble des textes définit de façon
précise le modèle correspondant à la communauté souhaitée. Aussi
longtemps qu’une proportion importante de la population respectent
leurs textes, la réalité se rapproche du modèle. Dans
le cas contraire le modèle
souhaité restera une chimère et on évoluera vers un
regroupement sans loi.
Un regroupement à norme minimale connaît
très peu de règles ou contraintes, est entretenu, géré par des
comportements instinctifs. La loi du plus fort est la seule valable.
La propriété privée est méconnue, le plus fort dispose de tout.
Un individu quelconque n’a rien, ni bien, ni conjoint et plus
grave ni même possibilité d’émettre des avis. L’instinct de
survie dicte le comportement de tous.
Un tel regroupement vit au jour le jour en
changeant d’orientation et de priorité selon les fantaisies du
plus fort. Une telle société ne peut exécuter un programme qui
s’étend sur plusieurs années, les priorités changeant avec
l’humeur du plus fort, le chef, qui lui même d’ailleurs change
très souvent. Son évolution est hasardeuse et elle n’a aucun
avenir fiable. On peut considérer que c’est là le sort des
sociétés à norme minimale.
Heureusement les communautés humaines
peuvent survivre et prospérer pendant des siècles, elles se sont
donné le moyen de le faire en créant des modèles qui leur
permettent de vivre, de s’épanouir et de se protéger contre tous
les dangers intérieurs et extérieurs. Ces modèles sont définis
par les textes c’est à dire l’ensemble des lois ,
règlements, us et coutumes de ces communautés. Leurs responsables
veillent scrupuleusement sur elles en exigeant de tous, le respect
des textes. Ils savent qu’en ne les respectant pas, on détruit
l’idéal défini et alors s’installe le chaos.
Plus un aspect de la vie de la société
est important, plus les règles sont strictes et leur violation
entraîne des conséquences graves pour les contrevenants.
De la capacité des responsables à faire
respecter les textes en toutes circonstances, c’est à dire de leur
capacité à faire correspondre la réalité au modèle dépend la
survie de la communauté.
Notre communauté a les lois, règlements
et coutumes dont nous pouvons être fiers. Ces textes peuvent assurer
à notre pays un avenir radieux car le modèle correspondant est un
Grand Mali. La non application des textes qui est devenue un sport
national pour les cadres est notre seul ennemi et les conséquences
sont imprévisibles.
.Nous maliens
Notre pays, le Mali, centre du Mandé,
pourrait connaître des jours plus sombres si ce comportement devait
continuer à prospérer.
Le
fait que l’irrespect des lois et règlements n’est pas l’apanage
des seuls maliens, ne peut en aucune manière être une excuse. Nous
devons absolument nous mettre en situation favorable, pour collaborer
avec nos voisins et le monde. C’est seulement de cette manière que
nous serons fiers de notre apport à l’humanité.
Il peut arriver que certains progressistes
des pays comme le notre pensent que la dictature est une solution à
nos problèmes. En effet les dictateurs à cause de leur brutalité
obtiennent l’application des textes qu’ils ont imposés et
arrivent à faire progresser provisoirement leur communauté dans ce
sens. Le problème est qu’ils sont quelques uns à avoir décidé
de l’avenir de leur communauté et ils ne soucient que très peu du
bien être de leur population.
Les
démocraties peuvent y arriver si l’exécutif,
le législatif et le
judiciaire
travaillaient
correctement en ne faisant pas de distinction entre les membres de
la société : président de la république,
députés, juges, procureurs
ou simples
citoyens, c’est-à-dire
en respectant nos textes.
Théoriquement le Mali est une république
démocratique, cela veut dire que les décisions prises par une
majorité de maliens ou par leurs représentants s’imposent à
tous. Si le modèle en cours pour une raison ou une autre ne convient
pas, Il est possible de le modifier en respectant les textes, mais il
ne devrait être permis à personne, réellement personne, même pas
le président de la république ou les juges de violer impunément
les textes.
Pour que tous travaillent en respectant
dans la mesure du possible les lois et règlements dans l’intérêt
national, il faudrait un engagement des vrais patriotes (nous
Maliens) à respecter eux mêmes les textes et en
adoptant des attitudes emmenant le plus grand nombre de Maliens à
les prendre pour exemple. Cela peut paraître utopique, mais si l’on
tient compte du nombre de Maliens excédés par le non respect des
lois, on peut si l’on doit espérer un meilleur avenir pour notre
pays, tenir pour acquis l’engagement de beaucoup de Maliens dans
cette voie.
Je propose que tous ceux qui souhaitent un
meilleur Mali se mettent ensemble, dans le cadre du mouvement Nous
Maliens, déclarent et affichent solennellement, leur ferme
volonté de respecter les lois et règlements en toute chose et de
dénoncer les violations des textes dont ils auraient connaissance.
Pour ce faire ils s’engagent à :
-
Respecter les lois et règlements du Mali en toutes circonstances ;
-
Dénoncer les violations des lois et règlements, quel que soit le violeur ;
-
Aider les Maliens à connaître leurs droits et à les défendre en toute circonstance.
-
Former la jeune génération au respect des textes.
Nous sommes
nombreux à vouloir un Mali heureux et prospère ou
l’honneur et la dignité ont encore de la valeur, et à
comprendre que le vol et les violations de loi sont les premiers
ennemis mortels de nos aspirations. Alors donnons nous la main pour
exiger que ceux qui prennent le pouvoir construisent ce Mali en
accord avec ses propres lois.
Ils sont aussi
nombreux les regroupements et associations qui dans leurs objectifs
projettent de faire respecter les lois et règlements de la
république. Je souhaite qu’ils se fassent connaître afin de
conjuguer nos efforts pour atteindre plus rapidement notre objectif
commun.
Je
lance un appel à tous ceux
qui voudraient évoluer
et voir naître leurs
enfants dans un Mali libre, uni et digne en bonne entente avec ses
partenaires, à
rejoindre le mouvement Nous
Maliens.
Nous Maliens recherchons nos semblables
pour construire le Mali de nos rêves.
On peut nous joindre au
courriel nouslesmaliens@gmail.com
ou sur les réseaux sociaux : Facebook , Twitter et
WhatsApp
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